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Soutenance de thèse Publiée le 02 novembre 2022

Approvisionnements alimentaires et société dans les campagnes du Nord-Ouest du Bas-Maine au XVIIIème siècle.

Soutenance de thèse par Véronique BIGNON.

 

Soutenance publique : 24 novembre 2022 à 14h

 

Directeur de thèse : Mr Florent QUELLIER

Composition du jury :

  • Monsieur Alain BELMONT, Professeur des Universités Université de Grenoble Alpes, Rapporteur
  • Madame Emmanuelle CHARPENTIER, Maîtresse de Conférence Université de Toulouse Jean Jaurès, Examinateur
  • Monsieur Philippe MEYZIE, Maître de Conférences HDR Université de Bordeaux Montaigne, Rapporteur
  • Madame Anne MONTENACH, Professeure des Universités Aix-Marseille Université, Examinateur
  • Monsieur Benoît MUSSET, Maître de Conférences Le Mans Université, Examinateur
  • Monsieur Florent QUELLIER, Professeur des Universités Université d’Angers, Directeur de thèse

Résumé de la thèse :

Cette thèse de doctorat a pour ambition d’approcher le fonctionnement de l’ensemble d’une société rurale de l’Ancien Régime par le prisme de ses approvisionnements alimentaires, dans un contexte de culture de la faim qui fait de l’accès aux subsistances une obsession lancinante. La zone explorée se concentre sur le nord-ouest du Bas-Maine, c’est-à-dire sur la partie de la province qui est la plus proche des frontières normande et bretonne, et la plus éloignée des grands axes de circulation. L’hypothèse d’un beau XVIIIe siècle pour ce territoire apparaît contrasté. Si le modèle productif, grain-élevage-filage assure une certaine sécurité, il porte aussi en lui le germe de la médiocrité des performances agricoles et l’incapacité chronique à subvenir aux besoins alimentaires de la population. Les rendements du sarrasin rythment les périodes de profusion et de pénurie et annoncent les crises alimentaires et sanitaires. Dans cette région, où près de 90 % de la population vit dans des métairies, closeries, ou loges disséminées au milieu des champs, le plus souvent « dans le fond d’une campagne » très éloignée des centres urbains, les approvisionnements alimentaires reposent d’abord sur l’autoconsommation. Pour autant, il apparaît que les lieux de vente accessibles aux habitants des campagnes sont variés, souvent protéiformes, quasiment présents sur tout l’espace, et que la société rurale, dans son ensemble, participe à la fourniture d’aliments, que ce soient les curés, les meuniers, les fabriques, les métayers, les closiers, les marchands, les gros propriétaires, les colporteurs, et même les plus pauvres qui prennent le risque de ramener du sel de Bretagne ou de l’eau-de-vie de Normandie. Si l’habitant des campagnes se satisfait d’un régime alimentaire routinier et frugal à base de lait, de beurre, de pain de sarrasin, de soupe, de pommé ou de cerisé, il a besoin d’espaces compensatoires pour supporter ses privations. Les festins des noces, les ripailles de la fête des rilles ou de la gerbe sont autant de moment à saisir et à vivre pleinement. L’expression de ces festivités dévoile certains traits de l’identité culturelle du Bas-Maine, de même que quelques aliments apparaissent comme des marqueurs sociaux. Enfin, les investigations menées dans les fonds des campagnes du Bas-Maine apportent la preuve d’une culture alimentaire propre, même si elle est partagée avec la Bretagne et la Normandie.

Soutenance de thèse
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